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Par lajtdubokl le 26 Avril 2013 à 17:25Troisième semaine au Costa Rica.Bonjour à Tous !
Je vous écris depuis un cybercafé de Puerto Jimenez où je suis venu en bus passer la journée pour vous écrire une dernière fois depuis le Costa Rica, retirer du pèze, réserver mon vol jusqu'à San Jose pour demain midi (j'ai pris un avion avec 2 moteurs, on ne sait jamais ! ).
Autrement, je suis dans un petit village qui s'appelle Palo Seco (Baton sec), à 8 kms de La Palma. (Ce dernier lieu peut être trouvé sur une carte, pas le premier. Encore une de mes manies que d'aller me foutre dans des endroits impossibles ! ).
Depuis mon dernier message, comme prévu, je suis parti de San Jose en bus jusqu'à San Isidro de El General. Bus très confortable. J'ai eu un peu de temps pour visiter la ville, faire un tour aux alentours et m'acheter un 2e chapeau. Il recommençait à faire très chaud et j'avais oublié le 1er dans un bus (voir le 1er épisode pour ceux qui ne suivent pas !).
Le jour suivant, j'ai pris un bus très tôt le matin pour aller à La Palma. Bus on ne peut plus sommaire, j'ai vite compris pourquoi : au fur et à mesure qu'on s'éloigne de San Isidro, la route devient de plus en plus rustique (Parfois, le bus serpente pour éviter les nids de poules !). Il n'y a que les 20 derniers kms qui sont parfaits ... parce que la route n'existe ici que depuis 6 ans (avant, c'était une piste !). Le voyage dure 5h, alors il y a eu une pause pipi pour tout le monde à Buenos Aires (non, pas en Argentine !) une petit ville très rurale. 5 h parce que le bus s'arrête chaque fois que quelqu'un le lui demande (même si ce n'est pas l'arrêt prévu !) et chaque fois que quelqu'un, le bord de la route, lui fait signe.
Quand on arrive, on est content de descendre du "panier à salade", bien secoués ! On est cependant encouragé tout le long de la route par la beauté des paysages traversés : La vallée du Rio El General, une des plus riches, agricolement parlant, du Costa Rica, l'arrivée sur puis le contournement du Golfo Dulce, une merveille !
Par contre, à La Palma, il n'y a pas grand'chose à faire et à voir, et il y fait très chaud !
Avant-hier matin, je suis arrivé à la Finca Köbö, juste à côté de La Palma, avec un taxi occasionnel appelé Elvis (pas très costaricain !) qui connaissait l'OL et Zidane ...
A Finca Köbö, on travaille en reprenant les méthodes ancestrales pour la culture et la fabrication du cacao, en utilisant par exemple du compost fabriqué sur place à partir des déchets organiques et cela donne un produit fini d'une saveur incomparable. Il faut que je pense à en rapporter !
Le couple mixte (un Tico + une Autrichienne) qui tient la ferme est super sympa, répond gentiment à toutes mes questions bêtes en me laissant croire qu'elles sont intelligentes ! La cuisine est délicieuse : hier, au menu, racines de yuka frites qu'on est allés déterrer en début d'après-midi. Au programme, ballades dans la forêt tropicale toute proche et farniente dans hamac ; j'en achète un avant de rentrer...
Hier, Dimanche, est arrivé un jeune couple français de Lyon, bien sympa, avec lequel j'ai pu pratiquer ma langue maternelle parce qu'autrement c'est Espagnol à tous les étages, ideal pour faire des progrès !
Merci beaucoup à Isabelle et à mon Manou qui m'ont écrit cette semaine, ça fait plaisir.
J'espère qu'avec mes miniromans, comme dit Isa, je vous ai donné envie de venir ici. N'importe comment, moi j'y reviens mi-Janvier 2011, c'est déjà programmé, alors si ça vous tente ...
Voila, toutes les bonnes choses ont une fin !
Mardi, Mercredi, cadeaux pour ceux qui sont restés en France.
Bisous à Tous !
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Par lajtdubokl le 26 Avril 2013 à 17:26Deuxième semaine au Costa RicaBonjour à Tous,
Merci d'abord à Isabelle qui m'a répondu et à Olivier qui m'a écrit 2 fois : ça fait du bien de voir écrit du Français !
Pour Olivier : je ne peux pas écrire plus souvent car il n'y a pas Internet dans les endroits perdus où je vais ...
Je suis donc parti d'Alajuela d'où je vous ai envoyé mon dernier message. Je suis passé à San Jose, ensuite toujours en bus je suis remonté en direction de Guapiles ; je me suis arrêté à Horquetas où j'avais rendez-vous pour aller dans une réserve privée qui s'appelle Rara Avis. Seulement j'étais en retard car j'avais raté d'un quart-d'heure ma correspondance à San Jose et le groupe qui montait à la réserve était déjà parti. Normalement, il aurait du y avoir un 2e voyage à 14h mais comme j'étais seul ça ne les intéressait pas. Ils ont cependant été très bien et m'ont trouvé tout près un hébergement pas cher avec repas. De plus, le proprio parlait français et était très bon cuistot. Au repas du soir et à la veillée, j'ai eu droit au défilé d'une partie de la famille qui venait voir à quoi ressemblait un Français ! C'est là que j'ai appris que les Costaricains venaient d'élire une femme à la présidence de leur république : ils sont moins machos que nous ! Ils voulaient avoir des nouvelles politiques, économiques de la France.
Le lendemain, autre problème : le groupe qui arrivait était très nombreux ; de plus, il n'arrivait qu'à 14h, ça me faisait perdre une demi-journée. Alors, à 8h du matin je suis monté à cheval ! Expérience inoubliable : ce n'était que la 2e fois que je montais à cheval mais le guide a été super : il a su me mettre en confiance, intervenir au début car mon cheval voulait rentrer à la maison, me montrer comment l'encourager. Au bout de 5 kms le cheval s'était habitué à moi et le guide m'a fait passer devant : le cheval avançait tout seul ; il connaît le chemin ! A propos du chemin : au début les 4x4 peuvent le prendre mais au bout de 3-4 kms il n'y a que les tracteurs 4 roues motrices qui peuvent passer ; plus on monte, plus les ornières et les pierres à passer sont énormes : cela dure 12 kms. Ensuite, il reste encore 3 kms à faire, sac sur le dos, à pied car même le tracteur ne peut pas passer.
Et on arrive enfin dans un endroit idyllique qui est le paradis des oiseaux, des papillons, des coatis ou des tamanoirs, mais aussi des serpents m'a-t-on dit (je n'en ai pas vu). L'après-midi de mon arrivée, je suis allé à une cascade d'où tombait une quantité impressionnante de flotte. Le lendemain, au petit déjeuner, on a assisté à la "chasse au kinkajou" : c'est un petit animal de la famille des lémuriens m'a-t-on dit, qui vit dans la forêt toute proche mais quand il a faim il ne se gêne pas pour venir se servir dans le garde-manger de la réserve ; le déloger n'a pas été une mince affaire ! ensuite, j'ai eu droit pendant 3h et demie à une randonnée guidée avec une jolie guide rien que pour moi : on a vu des fourmis "coupe-feuilles" qui te débitent en petits morceaux tout le feuillage se trouvant à proximité de leur nid en quelques jours ; comme il pleuvait, les animaux restaient chez eux, mais elle m'a appris à marcher dans ce genre de forêt et m'a renseigné sur plusieurs plantes typiques du coin : on a vu notamment une orchidée typique du Costa Rica qui ne vit qu'un jour et elle venait de s'ouvrir pour nous !Le lendemain, il y avait un groupe de Français, Belges et Canadiens en voyage organisé sur mesure qui venaient d'arriver : on m'a demandé de me joindre à eux pour la rando : ils étaient sympas ; malgré la pluie, encore ! on a vu un bon moment 2 coatis qui s'amusaient dans leur arbre ainsi que des papillons dans une serre d'élevage et un jardin aux orchidées. Le lendemain, j'ai voulu faire une grande rando tout seul avec un plan sur lequel il était indiqué qu'il y avait un ruisseau et un rio à franchir : je me suis dit "le ruisseau pas de problème et le rio il y aura un pont" sauf qu'il y avait en fait 3 ruisseaux et un rio et comme il pleuvait quasiment sans discontinuer depuis 2 jours et demi leur niveau avait monté et il n'y avait pas de pont... je vous raconterai de vive voix mais j'ai eu un peu peur ! Comme pour me récompenser, ensuite j'ai eu droit à 2 gros paons, à un gros lézard à 1m de moi et à toute une famille de coatis batifolant sur le sentier devant moi, magique !Et aujourd'hui je suis redescendu en tracteur dans leur fameuse remorque tout confort (je rigole). Pour dire à quel point le matériel est malmené, à 3kms de l'arrivée, on a cassé le système qui maintenait une roue (il y en a 4) : elle a dévalé le chemin en nous doublant ! Le chauffeur l'a récupérée dans le fossé et, sans trouver cela particulièrement surprenant, a remplacé le système de fixation par un neuf (il faut dire qu'il a l'habitude : avec le groupe de Français, il avait du faire la même chose en pleine nuit !). Il faut être débrouillard ici. Quand je suis arrivé en bas, un groupe d'Amerlocks attendaient pour monter : quand ils ont vu nos vêtememts couverts de boue, je suis sûr que quelques-uns se sont dit : "Dans quelle galère on s'embarque ? ".
Aujourd'hui, je suis à San Jose dans un Backpacker (cherchez sur le dicco !) après avoir été pris en stop par un type d'ici alors que j'attendais le bus et que je ne lui demandais rien : les gens d'ici sont incroyables ! Demain, comme prévu, je vais à San Isidro del General, 2-3 jours sans rien de fixe à y faire, puis la fameuse péninsule d'Osa pour terminer le périple. Je ne sais pas si je pourrai vous écrire depuis Osa car c'est assez reculé.
Bon, je vous laisse, je vais souper dans un resto chilien ! Bisous à Tous !
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Par lajtdubokl le 26 Avril 2013 à 17:26
Tout en lisant l'article, vous pouvez écouter une chanson costaricaine ; celle-ci s'appelle "L'esprit du Guanacaste".
VIVA COSTA RICA !!! : 26 Février 2010
(Premier courrier, à mes deux fils, Emmanuel et Olivier.)
Salut à tous les deux ! Je ne sais pas si je vais pouvoir vous écrire très longtemps car ici les claviers sont amerlocks ! et il y a des lettres que je ne trouve pas !
Tout va bien : je suis arrivé à l' hôtel Trotamundos comme prévu. Par contre, en France, je ne suis fait avoir : à 15h30, malgré la grève des contrôleurs aériens, le vol était maintenu et, quand je suis arrivé à 18h45, il venait d' être annulé ! avec d' autres, j' ai réclamé et Iberia nous a payé le taxi AR et l' hôtel ; heureusement pour moi, car il était trop tard pour annuler la chambre du formule 1 à Madrid. Mais le lendemain lever à 4h30 pour prendre l' avion à 7h puis vol normal depuis Madrid.
J' ai un peu mal à la tête (because air conditionné dans les avions paraît-il) mais autrement pas trop fatigué. Dans l' avion depuis Madrid, j' étais à côté d' une jeune Suisse de 23 ans qui commençait 5 mois de voyage en Amérique centrale !
Je n' ai pas pu utiliser mon mail habituel car j' ai oublié de relever mon mot de passe de connexion (celui attribué par Orange et composé de lettres et de chiffres au hasard) ; je me suis donc créé un compte sur hotmail et, là, j' ai relevé le mot de passe pour les jours suivants. Je vous récrirai dans 3,4 jours pendant que je serai au Rincon. Là, je vais dormir : il est 3h30 du matin (heure française), je suis levé depuis 23 h.
Bisous paternels !
Première semaine au Costa Rica : 4 Mars 2010
Bonjour à tous !
Avant-propos : ne m'en voulez pas s'il y a des fautes de frappe mais j'utilise, bien sûr, un clavier américain adapté au pays, sur lequel je n'ai pas trouvé certaines lettres ou certains signes...
Apres être arrivé à Alajuela, près de la capitale, par avion, je suis parti en bus jusqu'à Liberia, à 200kms au N-O : heureusement qu'un taxi belge m'a aidé, gratuitement, pour trouver la gare routière adéquate sinon je serais peut-être encore le bord de la route ! mais maintenant je sais comment trouver les gares routières (il y a peu de panneaux indicateurs). Dans cette ville se déroulent ce qu'on appelle des Fiestas civicas : défilé de sabaneros (= cow-boys) dans les rues, groupes de musique et de danse une bonne partie de la soirée... et de la nuit ! tours de chant style "Rires et Chansons" (pour les blagues, vous ne les comprenez pas toujours mais vous riez avec les gens quand même), et corridas, sans mise à mort bie sûr. Ensuite, en taxi de piste, direction le parc Rincon de la Vieja, côté Santa Maria à l'est ; 3 jours de marche en revenant chaque soir à mon lieu d'hébergement ; retour sur Liberia en pick-up américain ; je suis reparti le lendemain pour la 2e entrée, à l'ouest, du même parc : autant le premier côté était vert, à l'ombre et, relativement, frais, autant le 2e côté a été venté, sec et chaud : 30-32degrés ! j'ai souffert ! Et aujourd'hui je suis revenu dans la pension de famille à Alajuela où j'étais descendu à mon arrivée de France.
Voila pour le parcours ! Autrement, la 1ère des choses qui frappe en arrivant ici, c'est la joie de vivre des gens, et pourtant ils ne sont pas tous riches, loin de la ! la 2e, c'est leur solidarité - entre eux et par rapport aux touristes, dont je fais partie... la 3e c'est leur bienveillance par rapport aux touristes : à condition de ne pas se comporter en gringo américain -raybans, gros 4X4 et grosse voix- on trouve toujours quelqu'un pour discuter sur la place du village, dans le bus, sur les sentiers ou pour vous venir en aide quand vous chercher ou acheter l'indispensable crème solaire et l'anti-moustique qui va vous permettre de passer une nuit tranquille !
Nature et animaux : forêts tropicales sèches, car au Guanacaste il ne va pas pleuvoir avant Mai ; malgré tout, arbres de dimensions imposantes, lianes sèches et racines d'arbres partout, autrement genre savanes avec arbustes ; terres parfois colorées en noir ou en ocre rouge ; des cascades en veux-tu en voilà car la sierra n'est pas loin ! des mini-volcans avec fumerolles et boues bouillonnantes. Pour les animaux : je suis passé juste en dessous d'un bébé boa qui, heureusement, était en train de digérer, sans le voir dans un premier temps, après si ! des fourmis processionnaires : je me suis écarté prudemment de leur lieu de promenade habituel ; beaucoup d'oiseaux, mais difficiles à filmer car, quand vous arrivez, il y en a toujours un pour donner l'alerte et pffuiit ! un joli petit singe qui s'est laissé filmer comme s'il ne me voyait pas, à 3-4m ; des moufettes de loin car elles sont très peureuses ; un toucan apprivoisé qui a tenté de me piquer mon repas et d'autres qui m'ont survolé en faisant des bruits bizarres : je leur ai fait de grands signes pour bien qu'ils voient que je n'étais pas à l'article de la mort.
Hébergement, nourriture et prix : bien qu'ayant rencontré des personnes disant que ça avait bien augmenté ces dernières années, je trouve que c'est encore très intéressant pour nous : manger à midi ou le soir pour l'équivalent de 5 euros, le petit dèj c'est 2-3 ; une casita où on peut loger à 4 c'est 10 à 20 euros suivant le standing. Un trajet en bus -200 kms, 4h- pour 4 euros ! 25 kms en taxi de piste = 8 à 22 euros suivant que vous êtes seul ou à 6. La nourriture est bonne sans être extra : il ne faut pas venir ici pour faire un circuit gastronomique ! tout ce qui se mange frais -fruits, légumes- est délicieux, un peu trop sucré parfois mais jamais trop épicé.
Voilà, faut quand même que je laisse la place à 2-3 qui piaffent d'impatience derrière moi : je vais faire un tour en ville pour sentir l'ambiance et trouver un endroit sympa où manger ce soir- il fait moins chaud qu'en début d'après-midi.
Je vous embrasse tous bien fort et pense à vous, parfois, lors de mes randonnées.
A la semaine prochaine ! Portez-vous bien...
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Par lajtdubokl le 28 Avril 2013 à 10:20
Si vous le voulez, les Papys du Calypso Jazz Band peuvent accompagner votre visite de l'Arenal d'un "Fire" bien pacifique...
"A 12 000 kms du Costa Rica."
Bonjour !
Vous l'aurez compris : je suis rentré en France depuis Jeudi en huit, pour retrouver ... le soleil ! personne ne m'avait dit qu'il en était resté un bon morceau ici, petits cachotiers ; bon, d'accord, il fait encore froid le matin, mais c'est pour mieux vous réveiller !
A propos du diaporama, certains m’ont dit ne pas l’avoir reçu ; c’est exact, mais je n’y peux pas grand’chose ; voici ce qui s’est passé : après avoir envoyé la première version, j’ai reçu en retour une dizaine de messages me signalant qu’elle n’avait pu être “remise à son destinataire” car sa boite de réception n’était pas assez grande ; j’ai alors divisé le diaporama en deux parties et fait deux envois séparés pour chacun de ceux qui restaient ; et là, j’ai eu encore quatre “rejets” pour le même motif. A l’occasion, je le leur montrerai : je l’ai mis sur une clé USB.
La dernière excursion que j’ai faite au Costa Rica fut pour voir l’Arenal. C’est un volcan majestueux, parfaitement conique, dominant une immense lagune. On ne peut monter à son sommet car ...il est toujours en activité ! ses deux dernières éruptions importantes eurent lieu en 1968 (87 morts) et 1992 ; régulièrement, il donne des signes de vie en laissant échapper des fumerolles ou en projetant de la roche en fusion ; les gens qui vivent autour ont appris à faire avec : c'est quand il somnole trop longtemps qu'ils s'inquiètent ; gare au réveil ! Parfois, l'observation en est difficile car les nuages encapuchonnent son sommet ; rien de tel le jour où nous lui avons rendu visite : il se détachait fièrement sur le bleu du ciel et ses flancs lunaires dénudés rappelaient à toute graine qu'il était vain de vouloir s'y accrocher. Ce volcan fait partie d'un Parc national auquel on accède après plus de 5 kms de pistes à partir de la route principale ; autre élément dont il faut tenir compte : il n'y a rien sur place pour se restaurer ; tout est à une petite dizaine de kms ; nous avions oublié ce "détail", qui a son importance après plus de 3h de voyage, et c'est l'estomac sur les talons que nous nous sommes mis en quête d'un resto ; dans ces cas-là, vous l'avez certainement déjà expérimenté, on s'arrête au premier rencontré en priant le Ciel que les cigales ou les serpents ne soient pas invités au menu... Au Linda Vista, rien de tel : la cuisine est délicieuse et vous mangez en contemplant la lagune, sous l'oeil généralement bienveillant du géant volcanique. Quant aux sentiers, ils aboutissent au pied du volcan dans l'enchevêtrement des roches solidifiées provenant des différentes coulées : en les parcourant, on est tombés "nez à nez" avec un oso hormiguero craintif ; des singes capucins ont joué à cache-cache avec nous dans les arbres et des toucans moqueurs ont laissé choir sur nous la coque des fruits dont ils raffolent.
Avec la fin du séjour se sont terminés aussi les cours de danse : bolero criollo (= chacha européen) et swing (qui tient lieu de rockn'roll). Je n'ai jamais pensé que ce serait facile ... ce fut épuisant. Explication : imaginez une petite vingtaine de personnes dont la moyenne d'âge est inférieure à 30 ans, coachées par un Mickaël Jackson survolté, évoluant dans une ambiance musicale à fond la caisse. Au milieu de ce Barnum, un pantin usagé cherchant vainement une cohérence à tout ça: "Ca y est, j'ai compris : il montre ce qu'il faut faire, le pied gauche vient se mettre là et le bras droit maintient la danseuse comme cela" ; raté ! il montrait ce que, spontanément, on a envie de faire ...et qu'il ne faut surtout pas faire ! Reste que pour moi il a été amusant de constater (pour le chacha, déjà appris en France) combien dans cette région du monde ils font confiance au feeling alors que, de ce côté de l'Atlantique, on insiste sur la technique. Quand je retournerai au Costa Rica, on a bien l'intention de reprendre des cours, mais dans un endroit plus adapté à l'âge du papy...
Les tout derniers jours furent consacrés aux aurevoirs (sans tristesse puisque j'ai prévu d'y retourner fin Octobre et que, d'ici là, Mayela sera venue perfectionner son français chez nous) et à l'achat des derniers cadeaux (il y en a peut-être un pour vous ; si ce n'est pas le cas, ce sera la prochaine fois : je n'avais que deux valises !).
J'ai pris beaucoup de plaisir à vous parler de ce pays chaleureux, coloré, solidaire et souhaite qu'il ait, un jour futur, une petite place sur vos agendas de voyage. Je remercie tous ceux qui m'ont fait un petit coucou (et souvent plusieurs fois) ; je n'ai pas toujours eu le temps de répondre à chacun personnellement : qu'ils sachent que, même "exilé volontaire", ça fait du bien d'avoir des nouvelles du pays.
Bon courage en compagnie des galapiats à tous ceux qui rattaquent les cours demain !
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Par lajtdubokl le 28 Avril 2013 à 10:20
Bonjour à Tous !
Cela va sans doute (avec raison) vous paraître un peu enfantin, voire ridicule, mais depuis quinze jours JE SAIS FLOTTER DANS L'EAU DE MER ! Explication : comme je vous l' ai dit dans un précédent courrier, Mayela possède une petite maison le bord d' une plage côté Pacifique ; nous sommes allés y passer quelques jours dans le but de randonner dans le parc Manuel Antonio qui se trouve à côté. En ce qui me concerne, je n' ai jamais pu apprendre à nager : peur de me noyer, sensation d' étouffement dès que l' eau parvient au niveau du cou (je suis un ancien asthmatique), impression qu' il n' y a rien "dessous" pour me soutenir, goût de l' eau de mer détestable (Renaud dit que "les poissons pissent dedans")... Conséquence : j' avais fait une croix dessus "Tu ne sauras jamais nager, mon vieux !", mais c' était sans compter avec la persévérance de ma "Julie" : le bord du Pacifique, les coulées anciennes des volcans ont créé des "vasques" d' une cinquantaine de cm de profondeur dans lesquelles l'eau se réchauffe toute la journée ; c' est très agréable de s' y plonger alors que le soleil descend sur l' horizon ; pour peu qu' on se laisse aller dans cette atmosphère de paix qui nous entoure, on se met à flotter (cinq secondes au départ, puis de plus en plus longtemps) ; expérience inoubliable : le clapotis de l' eau près des oreilles, le corps qui semble sortir de l' eau quand on inspire, le ciel remplissant le champ de vision... J' ai renouvelé l' expérience les jours suivants : ça marche ! ce n' était pas qu' un coup de chance ; il me reste à essayer dans l' eau chlorée de nos piscines françaises, et là c' est pas gagné !
Manuel Antonio est un parc que je connaissais de réputation : tous les guides en parlent ; quand on lit un compte-rendu de voyage sur Internet, 4 fois sur 5 les gens y sont allés et en reviennent enchantés. Au début, quand on pénètre dans le parc par le sentier principal, on se dit qu' il y a trop de monde, mais rapidement chacun va de son côté et on se retrouve tranquille à marcher dans un cadre magnifique alternant forêts, mer et plages. Et les animaux sont au rendez-vous : parfois un peu "domestiqués" parce que les touristes les nourrissent (plages et zones de pique-nique), mais le plus souvent gardant fièrement leurs distances : quatre sortes de singes (capucins à face "humaine", petits monotitis rigolos, gros congos sonores et singes écureuils dansant dans les arbres), iguanes "préhistoriques" dans les rochers ou chahutant dans des arbustes pour en déguster les fleurs, des paresseux séchant leur poil au soleil à 30m de haut (la veille, il avait plu abondamment), des mapaches élégants ( gris clair, les yeux cernés de blanc et de noir, museau de renard ) et de modestes tepezcuitles nettoyant les restes des touristes. Dans l' état actuel de mes connaissances, c' est le parc que je trouve le plus intéressant au niveau "temps de visite/difficulté d'accès/contact visuel avec les animaux". C' est aussi un de ceux où j' ai rencontré le plus de gens parlant français : Québécois, Belges et Française. Petit désagrément de la journée : en prenant des photos, sans nous en rendre compte (!), nous perdons le permis de conduire, l' assurance de la voiture et un peu d' argent ; panique quand nous nous en apercevons... sur le chemin du retour ! trop tard pour rebrousser chemin ; Mayela passe une partie de la journée du lendemain à téléphoner à la police, au parc ... et, 36h après, ses papiers ont été retrouvés : il ne nous reste plus qu' à aller les chercher au poste de police du village ; chapeau pour l' efficacité : Sarko peut prendre de la graine !
Je vous ai déjà parlé de l' esprit de famille des Costaricains : j' en ai eu encore une preuve récemment ; le 12 Février était mon anniversaire (oui, je sais, cette année, vous avez malencontreusement oublié ; je vous pardonne !) ; j' avais décidé d' inviter à manger la famille de Juan Vicente, le frère de Mayela qui vit juste à côté de nous. Nous voilà donc partis faire les courses la veille pour que je puisse leur faire un coq au vin : je m' aperçois rapidement que Mayela insiste lourdement pour que je prenne plus de victuailles que la quantité prévue par ma recette ; elle finit par m' expliquer "Tu as invité Juan Vicente... qui l' a dit à Sonia... qui s'est empressée de le répéter à Maman et comme Victor se trouvait là...". Résultat : ils sont venus une quinzaine avec cadeaux et gâteaux ; on a chanté, bu un peu plus que d' habitude... et il n' est pas resté de coq au vin !
La plupart des étrangers peuvent rester 3 mois au Costa Rica, comme simples touristes ; voulant prolonger mon séjour jusqu'au 2 Mars, il a fallu que je sorte du pays 3 jours pour pouvoir de nouveau y séjourner 3 mois maxi ; nous sommes donc allés faire un petit tour au Panama : comme Mayela avait déjà vu le Canal, nous sommes restés dans la province de Chiriqui de l' autre côté de la frontière dans une petit ville appelée Boquete. A partir de là, en empruntant des minibus, nous avons randonné dans les montagnes environnantes. Comme au Costa Rica, la nature y impose parfois sa loi ; ainsi, nous avions projeté d' emprunter un sentier qui pénètre plus profondément dans la forêt en vue d' apercevoir un oiseau mythique de l' Amérique centrale : le quetzal. Mais quand nous avons annoncé notre intention au Bureau du Tourisme, il nous a été répondu que ce n' était plus possible car les pluies diluviennes de l' an passé avait eu raison du seul pont qui donnait accès au sentier ! On s'est rabatus sur des sorties plus modestes mais bien agréables : Boquete est nichée au fond d' une vallée, à 1100m d'altitude, et dès que l'on sort de la ville on est obligés de grimper ; on accède ainsi à des vues panoramiques champêtres : champs de caféiers, culture sous serres pour les plantes les plus fragiles, culture en terrasses sur les versants les mieux exposés, peones débroussaillant à la machette les zones les plus pentues... Dans cette région rurale, l' accueil est très chaleureux (moins de la part des jeunes qui semblent cultiver une fierté à mon sens exagérée) : petits signes de la main, vieux messieurs aux moustaches impressionnantes qui soulèvent légèrement leur panama, dames mûres à la peau déjà ridée pour avoir toujours su sourire, petites mamies qui vous tiennent le bras tout en vous expliquant le chemin... On y voit déambuler, au milieu de la population apportée par les différentes colonisations, les Indiens d' origine aux cheveux lisses et noirs, les femmes enveloppées dans leur grande robe multicolore, le regard impénétrable (alors qu' au Costa Rica ils vivent dans des zones reculées, loin des villes). Il est très facile de trouver hébergement, nourriture et transport corrects pour la moitié de ce que cela coûterait chez nous : ainsi, pour 5 jours, 360 dollars pour 2, cadeaux compris ! (= 290 euros). A noter que leur monnaie nationale (le balboa) a pratiquement disparu, au profit de qui vous savez... On nous avait dit que leur police à la frontière était désagréable : je n' ai vu qu' un type tout content de montrer qu' il savait encore les quelques phrases de français apprises au collège, mais le jeune Colombien aux cheveux longs qui me suivait a du défaire tout son barda... décidément, les préjugés sont les mêmes partout !
Voilà, pour aujourd'hui la gazette de la quinzaine est terminée ; je pense vous écrire encore une fois avant de rentrer, mais si vous ne voulez pas, faites-le moi savoir ! Et puis, "bonnes vacances bien méritées" à certains d' entre vous (je ne parle pas de ces feignants de retraités qui se la coulent douce...).
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Par lajtdubokl le 28 Avril 2013 à 10:20
Bonjour à Tous !
Bonne nouvelle ! j´ai revu "Les 400 coups" de François Truffaut... sur CR5 (une chaîne costaricaine) ; quelques jours après, ce fut "Adéle H" avec Adjani : dans les deux cas, il s´ agissait d´une version originale française, sous-titrée en espagnol : j´ai trouvé que c´était très efficace pour assimiler du vocabulaire nouveau. Maintenant qu´on ne vienne pas me dire que le Costa Rica ne connaît rien de la culture française ! Et si nous faisions un petit effort pour mieux connaître la culture d´ici ?
Il existe dans le centre de San Jose un marché des artisans permanent ; j´y suis allé pour pouvoir comparer ce qui se fait et acquérir quelques critères de choix afin de ne pas acheter n´importe quoi, car ici aussi la mondialisation a des conséquences : la moitié de la production artisanale est faite en Asie (pour les objets bas de gamme, il est facile de voir qu´ils se ressemblent tous ; pour ceux de meilleure qualité, c´ est plus difficile : mais que vient faire un éléphant dans un bas-relief représentant une scène champêtre costaricaine ? et bizarre ce motif aux lignes très fines, faisant penser à un ideogramme, sur le cadre d´un tableau...). Un autre problème me préoccupait : en achetant ce beau papillon dans son cadre ne suis-je pas complice d´un éventuel voleur ? Mayela m´ apprit qu´ils provenaient de fermes d´élevage que les touristes visitent ; en effet, le Morpho par exemple, (bleu dessus, marron clair dessous) ne vit que deux semaines ; chaque jour, on "récolte" soigneusement les morts : les plus beaux sont remis à des artisans agréés ; les autres vont servir de pièces d´étude à différents stades du cursus scolaire. Les objets en bois font aussi partie de ceux qu´ affectionnent les touristes tellement les coloris sont variés ; on pourrait donc s´ attendre à du traffic. En fait, tout chargement de bois fait l'objet de contrôles routiers : poids du camion, nature et provenance des bois, destination... On a assisté involontairement à un contrôle, de nuit : le chauffeur avait les autorisations requises mais, aux dires des pandores, il avait du s´arrêter en chemin pour charger un peu plus "la mule", ce qui expliquait l´état déprimé de ses pneus !Nous qui vivons près de ou dans Lyon avons le Parc de la Tête d´Or et sa savane africaine pour nous oxygéner ; les Josefinos (les habitants de San Jose) ont La Sabana (La Savane). C´est un joli endroit avec de petits lacs, des bosquets d´essences diverses, des sculptures, des terrains de sports, un anneau de vitesse pour rollers, une piste pour apprendre gratuitement la conduite automobile... Pendant les mois de Janvier-Février (ce sont les vacances scolaires), tous les dimanches, la municipalité interdit aussi la circulation sur le Paseo Colon qui longe La Sabana (l´équivalent de notre Boulevard des Belges) et organise des jeux pour tous ceux qui ne peuvent pas partir en vacances ; la zone ainsi couverte représente le quart de la capitale !
En tant que touriste, la durée maximum du séjour au Costa Rica est fixée à trois mois (comme en France). Mais, alors que dans notre beau pays il est difficile de faire prolonger au-delà, au Costa Rica il suffit d´aller faire un petit tour dans un pays voisin (72 heures "d´absence" suffisent) et hop ! c´ est reparti pour trois mois ... sympa, non ? Comme j´ai prévu de rester jusqu´au 2 Mars, nous allons passer 3 jours au Panama autour du 10 Février.
Le Costa Rica est un pays de volcans et, jusqu'à présent, je ne connaissais que le Rincon de la Vieja (le Coin de la Vieille) où j'étais allé seul en Février 2010 : l´activité souterraine de la Terre s´y manifeste par des bouillonnements de boue et des fumerolles. La semaine dernière, on est montés à l´Irazú ( près de Cartago) avec une amie de Mayela qui est née là. La montée s´effectue sur 25-30 kms vu qu´il culmine à 3432 m ! les 3-4 derniers kms se faisant à pied, au niveau des premiers nuages. Il est constitué de trois cratères d´altitude et d´âge différents ; dans deux persiste un reste de lagune aux eaux vertes. Sa dernière éruption remonte à une cinquantaine d´ années. Sur ses pentes, on cultive pommes de terre, choux et toutes sortes de fleurs exportées dans le monde entier. Chaque parcelle est relativement petite ce qui, sous le soleil, crée une forme de damier très harmonieux : en ce moment, les fleurs blanches des pommes de terre alternent avec les jaunes d´une sorte de colza, les fleurs ajoutant ici et là des notes rouges et rosées. Sur le chemin du retour, on s´est arrêtés dans une auberge dominant la vallée : on y cuisine, paraît-il, une des meilleures tortillas de tout le pays ; le type veut bien montrer quel type de maïs il utilise, concède qu´il ajoute du fromage et du beurre, mais quant à dire les proportions et la méthode, tu peux toujours courir ! Ce lieu est, aussi, célèbre parce que, depuis quarante ans, chaque client peut y laisser un petit mot (coordonnées, appréciation personnelle, message...) qu´il fixe sur les murs ou le plafond en bois de l´auberge ; certains y ont même laissé leur T-shirt autographié, et la nana du type de nous expliquer que, de temps à autre, elle est obligée de faire la lessive tellement ça "cocote".
Sur cette note pittoresque, je me permets de vous souhaiter "Bon appétit ! " (il est 19h en France)...
Je pense bien à vous. Hasta luego !
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Par lajtdubokl le 28 Avril 2013 à 10:21
Un peu de musique pour accompagner votre lecture ?
Noël tropical
Bonjour à Tous
Vous n'avez pas eu d'indigestion suite au repas de Noël ? bien ! mais je vous conseille une petite diète pour pouvoir affronter sans risques le réveillon du Jour de l'An ; la dinde aux marrons ne s'est pas rebellée avant de finir engloutie par vos gosiers avides ? profitez-en avant qu'elles ne crèent le SLDVP (Syndicat pour laisser les dindes vivre en paix).
Pour revenir à des choses ô combien plus sérieuses : nous avons décidé de prendre des cours de danse en Janvier ; pour faire notre choix, nous sommes allés assister à une séance : il existe beaucoup de cours de salsa, mambo, cumbia ; ça ne m'enchantait pas vraiment, alors on s'est tourné vers un cours de cha-cha et de swing (c'est une danse de la région, très tonique). Pour ce qui est de comprendre ce que dit le prof de danse, ça m'affole un peu car il utilise plein de termes techniques et ça va vite, mais Mayela a promis de m'aider alors... Mise à part la danse, j'ai pu constater qu'ici pratiquement tous les villages ont leur fanfare ; Mayela m'expliquait que c'est très mis en valeur dans l'enseignement, que l'état verse des subventions pour faciliter l'accès de chacun et qu'il est très rare qu'un enfant au cours de sa scolarité n'ait pas joué d'un instrument.
Ca y est, j'ai fait connaissance avec les plages du Pacifique ! dans la zone "Jaco, Dominical, Quepos" (M'sieur, chais pas où c'est ! Va sur Costarica.net ou utilise Google Earth, c'est gratuit, espèce de naze !). Mayela a la chance de posséder une petite maison de plage, à 100m de la mer. Le sable n'y est pas blanc, mais plus ou moins grisâtre : d'après ce que l'on m'a dit, la cause en est que le Costa Rica est un pays très volcanique et très arrosé (la terre noire est drainée jusqu'à la mer par les multiples rios qui descendent des montagnes centrales). On était à Esterillos Oeste, exactement : c'est une baie qui doit bien faire 15 kms de long, sans aucun hôtel visible, sans aucune grande construction en béton pour défigurer, mais avec village de pêcheurs, surfeurs et promeneurs tranquilles. Mayela m'assure que, sur la côte pacifique (lieu de résidence privilégié des retraités américains), il n'y a pas plus de dix sites de cette dimension qui restent vierges de bétonite. Je vous laisse imaginer ce qu'est un petit déjeuner sur la plage dans un tel décor...Le ballet des pélicans ( Pierre MARCET avec Vimeo).
Je n'ai pas pu finir ce mail à temps (trop d'occupations sous les Tropiques !)... et le continue le 2 Janvier 2011.
Pendant que nous étions sur la côte pacifique, nous avons visité le parc national Carara : j'y ai rencontré mon premier "carablanca"; c'est un petit singe brun-marron foncé dont le visage est blanc (comme nous !), ce qui accentue le côté "humain" de ses mimiques ; nous avions affaire à un jeune, niché à 2m du sol dans le creux d'un arbuste dont il mangeait les pousses ; il se comportait comme une star de cinéma, se cachant puis réapparaissant par surprise ; et la délectation qu'il montrait à savourer sa "salade" donnait faim ; la scène dura bien 5mn puis, déçu sans doute par notre manque de participation, il s'en fut à la recherche d'autres admirateurs.Singe capucin de Pierre MARCET avec Vimeo.
Tout au long des sentiers de ce parc, on rencontre aussi des "habitants" moins ragoûtants : avant de les voir, on sent leur odeur qui traine dans l'air... ils se déplacent tranquillement, sans apparemment remarquer votre présence, silencieusement ; ils m'ont fait penser à des castors, qui n'auraient pas la queue plate et dont la couleur serait plus proche du roux foncé : ce sont les tepezcuitles. Enfin, nous rencontrâmes un oso hormiguero (petit fourmilier) : dans ces forêts tropicales, on rencontre régulièrement de grosses boules noires (plus ou moins 50 cm de diamètre) fixées à de grosses branches ; ce sont des nids de fourmis ou de termites ; notre oso hormiguero était juché sur le nid qu'il venait de découvrir, à 2m du sol, et cherchait à l'ouvrir ; pour cela, avec son museau pointu, il appuie sur la coque du nid pour la défoncer, donne de petits coups ou utilise ses dents de devant pour la grignoter ; celui-ci manifestait un tel empressement à manger que j'ai pu m'approcher à 1m de lui pour le photographier ; pour se servir son repas, il introduit sa langue gluante dans l'orifice préalablement fait et la retire couverte de bestioles (ne faites pas les difficiles, vous faites la même chose avec le pot de confiture !) .
La suite du voyage nous a fait emprunter sur 100kms la Costanera, une route toute droite en très bon état qui longe le Pacifique. De chaque côté, des hôtels pour riches, des plantations de palmiers à huile, des usines pour en transformer les fruits (cocos) ; cela sent un peu la graisse, mais la mer n'est pas loin pour chasser tout ça.
Ensuite, direction San Isidro de El General, à l'intérieur des terres, pour assister à leur Fête des Lumières. Il s'agit un peu de notre 8 Décembre à nous mais répété dans chaque ville un peu importante à des dates différentes entre le 8 Décembre, justement, et Noël. Ce jour-là bien sûr la ville s'illumine : ce qui me semble dommage c'est l'omniprésence des lumières électriques, aux dépens des lumignons de chez nous (ça ne donne pas la même couleur). A 10h du soir a lieu un défilé de chars fleuris réalisés par les principales associations ; il comprend aussi des fanfares, des groupes de gym et de danse faisant des démonstrations. C'est très vivant : ça crie, ça chante, ça s'interpelle. Après, on peut danser dans la rue si ça nous chante.
Enfin, on a visité Cartago, dans le centre du pays : c'est l'ancienne capitale du pays, créée par les Espagnols quand ils firent la conquête du pays ; c'est une ville qui est restée avec un petit air colonial : maisons en bois avec balcon, peintes de toutes les couleurs, basilique (la 1ère du pays) éclatante de blancheur sous le soleil, ruines d'une ancienne église qu'on renonça à reconstruire après qu'elle eut subi son 2e tremblement de terre en dix ans. Aujourd'hui, Cartago est surtout connue pour exporter de très belles roses et des oeillets, en Europe notamment.
Juste avant les fêtes, je me suis rendu compte que j'avais une barbe qui faisait plus penser à Robinson Crusoé qu'à un Français bien élevé... je suis donc allé au barbier-coiffeur : on s'assoit sur des chaises dans l'ordre d'arrivée, derrière des Figaro qui officient avec un sérieux impeccable. On ne choisit pas son barbier : on passe avec celui qui est libre au moment où vient notre tour. Pour la barbe, pas de tondeuse mais ciseaux et "coupe-chou"; le geste est précis et sûr, sans rapidité. Pour ramollir le poil, ils te le recouvrent d'une serviette-éponge chaude et humide pendant plusieurs minutes ; de plus, c'est très relaxant : on ne pense plus qu'à un moment ou un autre, il va se rater !
Il me reste, pour ceux avec lesquels je n'ai pas eu le plaisir de communiquer en privé, à vous souhaiter une très bonne année 2011 pour vous et tous vos proches : montrez-leur que vous les aimer, prenez du plaisir à vivre et gardez une place pour penser à tous ceux qui en ont besoin.
A bientôt et portez-vous bien !
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Par lajtdubokl le 28 Avril 2013 à 10:21
Vous pouvez écouter une chanson costaricaine
tout en lisant l'article...
"Exilé volontaire"Bonjour à Tous !
Je me fais du souci pour vous ... avec toute cette neige ! et ce vent qui vous glace le sang, sans parler de la course aux cadeaux qu'il faut faire dans la cohue : tous ces gens qui y pensent au dernier moment !
Au fait, quoi de neuf sous les Tropiques ? eh bien, on prépare aussi Noël, d'autant plus que le Costa Rica est un pays très catho et très famille : on y vend des sapins de Noël, on y fait des crèches, comme chez nous. Sauf que la spécialité locale pour le repas n'est pas la dinde aux marrons mais le "tamal": dans un morceau de feuille de bananier, on place de la farine de maïs, du riz, de la viande de porc, des rondelles de carottes, des haricots verts, des petits pois ; chacun ayant suivi une préparation appropriée, on ficelle le tout et on le met à mijoter pendant une heure. Ce n'est pas mauvais, mais j'ai trouvé un peu envahissante l'odeur de la feuille de bananier ; heureusement, on peut le manger avec une "escabeche" (salade relevée de piments doux, de choux râpés) qui masque un peu ladite odeur. Ce qui est intéressant avec le tamal c'est que c'est un plat long à préparer mais simple : on attribue à chaque membre de la famille (du plus petit jusqu'à la grand-mère) une partie du travail en fonction de ses capacités, et c'est parti pour 5h de travail à la chaîne, sans rouspétance, au milieu des histoires drôles, des rires et des chansons.
Comme prévu, la période des pluies diluviennes est finie, remplacée par celle des vents : ils viennent des Etats-Unis (qui ont eu, eux aussi, fort à faire avec la neige ces temps-ci). Réchauffés par leur passage au Mexique, ils nous arrivent entre 15 et 20 degrés, ce qui représente la froidure pour les gens d'ici. Par contre, ils ne semblent pas avoir perdu de leur force : en deux nuits, ils ont déraciné 7 bananiers dans la petite propriété de Mayela. Dare-dare, il faut alors les découper en tronçons pour pouvoir les dégager avant qu'ils n'écrasent de leur poids les arbres plus petits qui poussent en-dessous.
Le jardin commencé prend forme... mais de façon un peu bizarre pour un européen : ici, les bestioles sont chez elles quasi partout (aussi bien les poules du voisin que les écureuils dans les arbres devant la maison), ce qui veut dire qu'il faut tout protéger de leur voracité. Autre élément dont il faut tenir compte : on jette peu, on récupère tout ce que l'on peut ; il fallait faire une enceinte pour protéger les futures récoltes : on a donc récupéré de vieilles portes métalliques, des poteaux, du grillage. En même temps que les légumes, on va planter à l'extérieur de l'enceinte des fleurs grimpantes qui vont peu à peu camoufler la structure initiale, attirer abeilles et papillons pollinisateurs et préserver des trop fortes chaleurs les plantes en-dessous.
A la différence de beaucoup de pays d'Amérique centrale, le Costa Rica met fièrement en avant (à la télé, dans les journaux et sur des panneaux publicitaires) sa gestion démocratique de la vie publique : la pluralité des partis existe (de l'extrême droite à la gauche radicale) ; président et députés sont élus après des campagnes électorales "fortes en gueule" mais pacifiques ; à ce propos, je vous précise que, eux, ils ont été capables d'élire une femme à la tête de leur pays en Février dernier (elle s'appelle Laura ... Chinchilla). Le 5 Décembre passé, ils ont élu leurs maires (cela ne fait qu'une dizaine d'années que les élections municipales existent ; avant, c'étaient des gestionnaires nommés par le pouvoir central) ; j'ai pu constater que ça se passait comme chez nous (plusieurs listes en présence, contrôle de l'identité, passage dans un isoloir).
J'ai visité le Musée national : bien sûr, on vous y raconte comment la région s'est peuplée (avec des groupes d'hommes venus d'Asie par le ... détroit de Berhing !), comment elle a été colonisée (presque 20 ans après la découverte des Amériques) et comment elle a su mettre en valeur ses terres fertiles (Costa Rica = côte riche, en espagnol) en cultivant café, ananas, canne à sucre et bananes ; mais on y montre aussi comment le pays a su accueillir (ou amener de force, du temps de l'esclavage) la grande diversité de gens qui le compose : africains, jamaïcains, espagnols bien sûr, latinos, mais aussi allemands, chinois et quelques français ; à ce propos, une salle du musée est éloquente : on l'aperçoit, un peu quelconque au fond d'un couloir ; on a plutôt l'impression que c'est une grande photo, représentant une foule, collée contre le mur, mais quand on s'approche on voit qu'il s'agit de personnes d'origines très diverses, photographiées individuellement, présentées en taille réelle et disposées en V de telle façon qu'on a l'impression d'être accueilli par eux au fur et à mesure qu'on s' avance ; en regardant bien, on constate qu'elles sont de toutes les époques. Aujourd'hui, dans les grandes villes, en déambulant dans les rues, on perçoit bien cet extraordinaire mélange de couleurs : avant d'arriver dans le pays, je pensais qu'ils étaient tous, plus ou moins, café au lait ; erreur ! les blancs de blanc, les roux et les blonds font aussi partie du paysage.
Parmi tous ses parcs nationaux et réserves (1/3 de la surface du pays), le Costa Rica en a créé un plus particulier que les autres : c'est celui de l'Institut National de la Biodiversité (INBIO) ; en effet, en un seul endroit (à 30 kms seulement de la capitale) on a reconstitué les 4 principaux types de végétation du pays (forêt tropicale humide, sèche, savane et zone lagunaire) avec les animaux principaux qui les habitent : j'ai notamment pu voir mes premiers paresseux (pas facile de les distinguer dans le feuillage à 20 m de haut) et morphos (énormes papillons bleu turquoise en vol et marron anonyme posés au sol) ainsi que des venados (entre nos chevreuils et nos biches). L'endroit qui m'a semblé le plus impressionnant est le mariposario : on y voit voler une vingtaine de sortes de papillons, de couleurs et de tailles différentes au milieu de leurs fleurs préférées.
Parmi ses amis, Mayela compte un nombre assez important de gays (dont je ne vous dirai rien, ne les fréquentant pas de près) et de Costaricains parlant un peu français (dont un qui a vécu 15 ans à Paris et une nana fiancée à un Marseillais). J'ai pu constater que la France conserve une certaine aura ici : leur Constitution est inspirée de la nôtre ; leur Seguro social ressemble à notre Sécu, sans le "trou" ; leur Théâtre national a été importé pierre par pierre de France avant la 2è guerre mondiale ; pratiquement, chaque Costaricain a fait un peu de français durant sa scolarité (mais je dois dire qu'il n'en reste pas grand-chose, à part "Comment allez-vous, mademoiselle ?", vue la pression culturelle exercée par les USA).
Autre similitude avec la France : la fête des Lumières. C'est comparable à notre 8 Décembre, d'ailleurs ça commence à cette date-là ; ça a lieu un peu partout dans le pays mais pas dans toutes les villes en même temps ; c'est illuminé partout ; des chars fleuris défilent au milieu des fanfares, des associations de gymnastique et des clubs de danse ; un feu d'artifice met un point final. Après bien sûr on peu danser dans la rue jusqu'à ce que les musiciens soient fatigués.
Je vous quitte pour aujourd'hui ; il est 6h moins quart ; la nuit tombe sur San Jose avec son ciel de saison : chargé de nuages jusque bas sur l'horizon et, en-dessous, une frange très claire qui résiste encore à la nuit pour quelques instants. En France, vous dormez tous, certainement... Faites de beaux rêves ! je pense bien à vous. Et soyez sages sinon le Père Noël ne vous apportera pas de cadeaux !
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Par lajtdubokl le 28 Avril 2013 à 10:21
En lisant l'article, écoutez donc les papys du Calypso Jazz Band de Limon vous chanter "You are my sunshine" !
Mayela est venue en France du 17 Juin au 30 Septembre 2010. Un mois et demi plus tard, j' étais de retour au Costa Rica ... mais chez elle.
Lettre à mes enfants le 19 Novembre 2010
"Estoy en Costa Rica"
Bonjour, bandits !
Le voyage s'est bien passé, mis à part qu'on est arrivés avec plus de 2h de retard : beaucoup de pluie à Madrid, ce qui retarda les départs (à la fin, nous étions 3 avions à la queu-leu-leu qui attendions l'autorisation de décoller). Ensuite, pour des raisons meteo le voyage prit 1h de plus. Au total, plus de 13h dans l'avion. C'était le prix à payer pour être de nouveau avec Mayela !
Il pleuvait à verse quand on est arrivés, mais depuis il fait un temps comparable à celui de début Septembre chez nous : on vient d'aller faire un tour avec Mayela (sur le coup de 11h du matin) et j'aurais bien fait de mettre de la crème solaire !
Nous sommes à Tacacori, là où elle a une petite maison sur un terrain qui lui vient de ses Parents, à 30 kms de San Jose. De chaque côté de son terrain, un de ses frères et sa soeur possèdent une maison ; tous les trois ont la même façon de penser sur comment aménager le terrain, ce qui fait un petit ensemble sympa sans grande construction de béton, avec beaucoup d'arbres et les animaux qui vont avec : colibris, écureuils, oiseaux de diverses couleurs.
J'ai fait la connaissance du frangin et de sa petite famille ainsi que d'une autre personne : tous sont très gentils avec moi et font des efforts pour parler plus lentement, ayant remarqué le train de sénateur auquel va mon esprit de Français... Dans les jours qui viennent, je vais rencontrer la maman et les deux enfants de Mayela.
J'ai appelé Maman hier, juste avant qu'elle ne se couche, tout étonnée de m'entendre d'aussi près... J'ai essayé d'avoir Olivier avec Skype mais il n'était pas connecté : dommage !
J'espère que vous allez bien, malgré les contrariétés que, parfois, la vie nous réserve. Ce qui est certain c'est qu'elles ne peuvent pas durer toujours et qu'un jour on en sort plus fort.
Je vous appellerai la semaine prochaine. Bisous paternels.Premier courrier à la famille et aux amis :8 Décembre 2010"De retour au Costa Rica"Bonjour à Tous !
Me voici de retour au Costa Rica pour la 2è fois cette année (Pour ceux qui auraient raté l' épisode précédent, j'y suis venu en Février-Mars de cette année ; entre autres découvertes, j'y ai fait la connaissance de Mayela, une Costaricaine récemment retraitée ; elle est venue passer 3 mois et demi en France pendant l'été ; à mon tour de venir ici pour passer l'hiver au chaud : jusqu'au 2 Mars ! ).
Pour venir ici, le plus simple, si on ne veut pas passer par le territoire américain et ses tracasseries diverses et variées, c'est de faire escale à Madrid ; de là, il faut 11h pour atteindre San Jose, la capitale du Costa Rica. Mais cette fois, comme si ça ne suffisait pas, on a attendu 1h dans l'avion qu'une piste se libère : comme il pleuvait à torrents, les avions prenaient plus de temps pour se mettre en place et décoller ; à la fin du vol, à l'approche des Caraïbes, comme ça tanguait pas mal (en ce moment, il y a encore quelques tempêtes tropicales), le pilote a décidé de faire un petit crochet par le nord du Venezuela (une heure de plus). Malgré ce retard, ma "Julie" était encore là pour me réceptionner.
Ici, c'est la fin de la saison des pluies ; cela ne veut pas dire qu'il ne pleut plus, mais moins (généralement en fin de journée) ; il y a quelques jours on a même "essuyé" une tempête tropicale : impressionnant ! des paquets d'eau qui tombent, des chenaux qui plient (réellement) sous le poids de l'eau, le sol qui ne peut plus absorber l'eau alors le niveau monte inexorablement ; on se surprend à "prier" pour que ça s'arrête : le rythme baisse soudain, quelques instants, puis ça repart de plus belle ! Normalement, ça ne devrait plus nous arriver car on entame la saison dite "sèche", celle qui voit arriver les flôts... de touristes.
Touriste, je ne le suis plus grâce à Mayela ; en raison de ce nouveau statut, les premiers jours ont été consacrés aux visites dans la famille et aux amis qui voulaient voir le "Français"; j'espère que j'ai donné une bonne image mais ce n'est pas facile, avouez-le : il faut bien parler espagnol (sinon, ils vont se dire "Que fait Mayela avec un type pareil ?) ; il faut comprendre ce que les uns et les autres vous disent avec parfois des accents très différents (sinon cela vous donne un air de demeuré qui fait peine à voir) ; il faut être capable d'avoir un avis éclairé sur les lieux à visiter en France (facile, ça ne manque pas), sur la cuisine (plus difficile : je ne suis pas Jean-François Viret ), sur la politique de Sarko (là, je reconnais, je n'ai pas su l'expliquer...).
Je suis venu avec un minimum de vêtements avec l'idée que ce serait plus facile d'acheter ici les habits qui correspondent à la température et au style de vie du pays : j'ai bien fait ; on trouve vraiment de tout, de la qualité courante comme de la très bonne ; beaucoup viennent de Chine et des Etats-Unis ; je m'attendais à des prix plus bas (ils ne sont qu'à -25%, au maximum, par rapport à la France).
Les élèves costaricains viennent de commencer leurs vacances d'été qui se termineront autour du 20 Février. Le système d'éducation (public et privé) fonctionne très bien ici : 3 % d'analphabètes seulement, comme en France !
En ce moment, l'activité agricole principale est la récolte du café : elle a commencé en Novembre et se termine courant Janvier : avec Mayela, on doit aller y participer une journée : je vous raconterai (j'en ai déjà mal au dos !).
Ici, les vins que l'on boit sont chiliens (très bons), californiens ou sud-africains (pour les plus aisés) ; quant aux vins français, Mayela dit qu'ils sont hors de prix (je vais en chercher et vous ferai un essai comparatif type "1 seul Consommateur").
Moins d'une semaine après mon arrivée, j'ai commencé un jardin : trouver une terre si disposée à produire ( eau, soleil, texture) et ne pas chercher à voir "ce qu'elle a dans le ventre" me semblait rigoureusement impensable. Malheureusement, ces deux dernières annés Mayela n'avait pas pu entretenir son terrain comme il convenait suite à un accident du travail ; il a donc fallu défricher. Vu le temps, on fait cela bras et mollets à l'air, normal ; mais si on n' aime pas l'anti-moustique (vous trouvez pas que ça sent mauvais ce truc-là ?) on sert de supermarché aux moustiques ! Au bout de 3-4 jours de ce régime, une de mes gambettes a commencé à enfler ; direction pharmacie > pommade aux anti-biotiques et repos obligatoire pendant deux jours. En fait, ce qui crèe des ennuis ce n'est pas la piqûre de la bestiole mais le fait qu'immanquablement on se gratte et que des ongles qui ont tripatouillé la terre sont les meilleurs VRP des microbes en tous genres. Morale de l'histoire : "A quelque chose malheur est bon" : maintenant, je mets le truc qui pue...
Pour ce qui est des sorties "touristiques", on a seulement fait une excursion à Limon, sur la côte atlantique : c'est à 175 kms de San Jose, la capitale, mais il faut bien 3 heures et demie avec un bon 4x4 pour y arriver en bon état : camions type Trucks amerlocks qui se comportent comme s'ils étaient seuls sur la route, éboulements dus aux pluies diluviennes qui réduisent le passage à une seule file, brouillard de la "forêt de nuages" qui vous oblige à rouler au pas. Mais quand vous arrivez c'est une vision de paradis : plages et soleil bien sûr, mais aussi oiseaux de toutes les couleurs, végétation exhubérante et rythme de vie correspondant. Mon seul regret c'est de ne pas avoir pu poser pour la photo avec le célèbre "paresseux" : c'était son jour de sortie au zoo humain voisin...
Mon apprentissage de la pratique agricole du pays suit son petit bonhomme de chemin : depuis quelques jours, je sais récolter un régime de bananes sans me le prendre sur la figure (c'est tout un art ! et vital quand on sait que cela pèse entre 10 et 20 kg ...) ; par la même occasion, le frère de Mayela m'a initié à l'abattage et à la découpe d'un bananier que la tempête (voir plus haut pour les étourdis !) avait à moitié plié : vous le saviez certainement, vous qui êtes des puits de science, le bananier est gorgé d'eau, ce qui facilite le travail qui se fait ... à la machette !
Ici, la durée du jour est pratiquement égale à celle de la nuit toute l'année et le décalage horaire avec la France est de 7 h : il vaut mieux faire attention quand on téléphone à la famille ou aux copains ...
Je termine par une info de la plus haute importance en ce moment pour les Costaricains, et dont on ne vous informe certainement pas en France : le Nicaragua voisin s'est approprié depuis fin octobre une île "stratégiquement utile pour la protection de la nature" et, comme le Costa Rica a supprimé son armée depuis 1948, il a de la peine à faire valoir ses droits devant les abrutis qui gouvernent depuis 30 ans le Nicaragua. Si vous voulez plus d'infos sur le sujet, tapez "conflit Nicaragua-Costa Rica"ou "isla Calero".
Je pense bien à vous, dans la neige, le vent et le froid. Portez-vous bien et gardez le moral ! A bientôt !
2 commentaires -
Par lajtdubokl le 30 Avril 2013 à 18:52
Ce pays d'Amérique centrale, grand comme la Suisse, presque onze fois plus petit que la France, a comme voisins le Nicaragua au Nord et le Panama au Sud.
Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, l'immense Cordillère des Andes y pousse ses ramifications : le Cerro Chirripo culmine à plus de 3800m ! et, le pays n'étant pas très large, on ne s'étonnera pas en certains endroits du dénivelé conduisant jusqu'aux deux océans ...
Administrativement, le pays est divisé en sept "provinces" ; à ne pas confondre avec les différentes régions touristiques que présentent parfois les guides de voyage.
Quelques adresses de sites Internet :
visitcostarica.com : en français ; incontournable car site officiel ; contient la liste de toutes les agences de tourisme certifiées CST (ayant accepté la réglementation développement durable du pays).
ambassade-costarica.org : site de l'ambassade du CR en France ; en français.
govisitcostarica.co.cr : en anglais et espagnol ; cartes intéressantes.
julien.mammouth.free.fr/costarica/index.htm : blog de voyage (un mois) d'un jeune Canadien amoureux du pays ; de très belles photos ensoleillées.
acostarica.net : site canadien en français (mais comportant des fautes d'orthographe et de traduction ! ) ; très complet et bien présente, mais très axé "Retraités, rentiers, industriels, venez investir au CR et gagnez de l'argent ! ".
abm.fr : association de voyageurs "Aventure au Bout du Monde" ; sont un peu sévères avec le développement touristique du pays durant les dix dernières années, mais savent synthétiser une foule de renseignements utiles.
abc-latina.com/costarica : histoire du pays et de toute l'Amérique latine ; carnets de route ; courts descriptifs de tous les parcs nationaux et réserves (32 ! ).
imagenes-tropicales.com ou costarica-nature.org : pour chaque lieu touristique important, description et évaluation du temps de visite, attribution d'une à trois étoiles suivant l'intérêt ; description, évaluation de dizaines d'hôtels, lodges et cabinas.
lonelyplanet.fr : approche du pays avec beaucoup d'empathie ; une foule de renseignements mais certains datent un peu. C'est celui que j'avais dans mon sac à dos lors de mon premier voyage, seul, en 2010.
voyageforum.com : j'y ai passé des heures avant de venir la première fois ; après réflexion (et expérience), je trouve l'efficacité de ce genre de site directement liée à la confiance que l'on peut accorder aux gens qui y participent, donc voir leur profil et lire leurs autres posts.
costarica-online.com : en français ; des cartes ; 1400 photos classées par thèmes : nature, villes...
viajesacostaricabaratos.com : contient trois videos qui peuvent vous donner un aperçu du CR :
http://www.youtube.com/watch?v=sEpZxHC5LaU
http://www.youtube.com/watch?v=-HMbhqPZi-0
http://www.youtube.com/watch?v=eUo8LfUGDYA
Bonne préparation
à ceux qui veulent venir !
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