• MUSIQUE ET DANSE, D'ESTERILLOS A SAN ISIDRO.

    Un peu de musique pour accompagner votre lecture ?  

    Noël tropical

      Bonjour à Tous

         Vous n'avez pas eu d'indigestion suite au repas de Noël ? bien ! mais je vous conseille une petite diète pour pouvoir affronter sans risques le réveillon du Jour de l'An ; la dinde aux marrons ne s'est pas rebellée avant de finir engloutie par vos gosiers avides ? profitez-en avant qu'elles ne crèent le SLDVP (Syndicat pour laisser les dindes vivre en paix). 
          Pour revenir à des choses ô combien plus sérieuses : nous avons décidé de prendre des cours de danse en Janvier ; pour faire notre choix, nous sommes allés assister à une séance : il existe beaucoup de cours de salsa, mambo, cumbia ; ça ne m'enchantait pas vraiment, alors on s'est tourné vers un cours de cha-cha et de swing (c'est une danse de la région, très tonique). Pour ce qui est de comprendre ce que dit le prof de danse, ça m'affole un peu car il utilise plein de termes techniques et ça va vite, mais Mayela a promis de m'aider alors... Mise à part la danse, j'ai pu constater qu'ici pratiquement tous les villages ont leur fanfare ; Mayela m'expliquait que c'est très mis en valeur dans l'enseignement, que l'état verse des subventions pour faciliter l'accès de chacun et qu'il est très rare qu'un enfant au cours de sa scolarité n'ait pas joué d'un instrument. 
         Ca y est, j'ai fait connaissance avec les plages du Pacifique ! dans la zone "Jaco, Dominical, Quepos" (M'sieur, chais pas où c'est ! Va sur Costarica.net ou utilise Google Earth, c'est gratuit, espèce de naze !). Mayela a la chance de posséder une petite maison de plage, à 100m de la mer. Le sable n'y est pas blanc, mais plus ou moins grisâtre : d'après ce que l'on m'a dit, la cause en est que le Costa Rica est un pays très volcanique et très arrosé (la terre noire est drainée jusqu'à la mer par les multiples rios qui descendent des montagnes centrales). On était à Esterillos Oeste, exactement : c'est une baie qui doit bien faire 15 kms de long, sans aucun hôtel visible, sans aucune grande construction en béton pour défigurer, mais avec village de pêcheurs, surfeurs et promeneurs tranquilles. Mayela m'assure que, sur la côte pacifique (lieu de résidence privilégié des retraités américains), il n'y a pas plus de dix sites de cette dimension qui restent vierges de bétonite. Je vous laisse imaginer ce qu'est un petit déjeuner sur la plage dans un tel décor...

    Le ballet des pélicans ( Pierre MARCET avec Vimeo).



        Je n'ai pas pu finir ce mail à temps (trop d'occupations sous les Tropiques !)... et le continue le 2 Janvier 2011. 

          Pendant que nous étions sur la côte pacifique, nous avons visité le parc national Carara : j'y ai rencontré mon premier "carablanca"; c'est un petit singe brun-marron foncé dont le visage est blanc (comme nous !), ce qui accentue le côté "humain" de ses mimiques ; nous avions affaire à un jeune, niché à 2m du sol dans le creux d'un arbuste dont il mangeait les pousses ; il se comportait comme une star de cinéma, se cachant puis réapparaissant par surprise ; et la délectation qu'il montrait à savourer sa "salade" donnait faim ; la scène dura bien 5mn puis, déçu sans doute par notre manque de participation, il s'en fut à la recherche d'autres admirateurs.

    Singe capucin de Pierre MARCET avec Vimeo.

     

    Tout au long des sentiers de ce parc, on rencontre aussi des "habitants" moins ragoûtants : avant de les voir, on sent leur odeur qui traine dans l'air... ils se déplacent tranquillement, sans apparemment remarquer votre présence, silencieusement ; ils m'ont fait penser à des castors, qui n'auraient pas la queue plate et dont la couleur serait plus proche du roux foncé : ce sont les tepezcuitles. Enfin, nous rencontrâmes un oso hormiguero (petit fourmilier) : dans ces forêts tropicales, on rencontre régulièrement de grosses boules noires (plus ou moins 50 cm de diamètre) fixées à de grosses branches ; ce sont des nids de fourmis ou de termites ; notre oso hormiguero était juché sur le nid qu'il venait de découvrir, à 2m du sol, et cherchait à l'ouvrir ; pour cela, avec son museau pointu, il appuie sur la coque du nid pour la défoncer, donne de petits coups ou utilise ses dents de devant pour la grignoter ; celui-ci manifestait un tel empressement à manger que j'ai pu m'approcher à 1m de lui pour le photographier ; pour se servir son repas, il introduit sa langue gluante dans l'orifice préalablement fait et la retire couverte de bestioles (ne faites pas les difficiles, vous faites la même chose avec le pot de confiture !) .
         La suite du voyage nous a fait emprunter sur 100kms  la Costanera, une route toute droite en très bon état qui longe le Pacifique. De chaque côté, des hôtels pour riches, des plantations de palmiers à huile, des usines pour en transformer les fruits (cocos) ; cela sent un peu la graisse, mais la mer n'est pas loin pour chasser tout ça.
         Ensuite, direction San Isidro de El General, à l'intérieur des terres, pour assister à leur Fête des Lumières. Il s'agit un peu de notre 8 Décembre à nous mais répété dans chaque ville un peu importante à des dates différentes entre le 8 Décembre, justement, et Noël. Ce jour-là bien sûr la ville s'illumine : ce qui me semble dommage c'est l'omniprésence des lumières électriques, aux dépens des lumignons de chez nous (ça ne donne pas la même couleur). A 10h du soir a lieu un défilé de chars fleuris réalisés par les principales associations ; il comprend aussi des fanfares, des groupes de gym et de danse faisant des démonstrations. C'est très vivant : ça crie, ça chante, ça s'interpelle. Après, on peut danser dans la rue si ça nous chante. 
         Enfin, on a visité Cartago, dans le centre du pays : c'est l'ancienne capitale du pays, créée par les Espagnols quand ils firent la conquête du pays ; c'est une ville qui est restée avec un petit air colonial : maisons en bois avec balcon, peintes de toutes les couleurs, basilique (la 1ère du pays) éclatante de blancheur sous le soleil, ruines d'une ancienne église qu'on renonça à reconstruire après qu'elle eut subi son 2e tremblement de terre en dix ans. Aujourd'hui, Cartago est surtout connue pour exporter de très belles roses et des oeillets, en Europe notamment. 
         Juste avant les fêtes, je me suis rendu compte que j'avais une barbe qui faisait plus penser à Robinson Crusoé qu'à un Français bien élevé... je suis donc allé au barbier-coiffeur : on s'assoit sur des chaises dans l'ordre d'arrivée, derrière des Figaro qui officient avec un sérieux impeccable. On ne choisit pas son barbier : on passe avec celui qui est libre au moment où vient notre tour. Pour la barbe, pas de tondeuse mais ciseaux et "coupe-chou"; le geste est précis et sûr, sans rapidité. Pour ramollir le poil, ils te le recouvrent d'une serviette-éponge chaude et humide pendant plusieurs minutes ; de plus, c'est très relaxant : on ne pense plus qu'à un moment ou un autre, il va se rater ! 
         Il me reste, pour ceux avec lesquels je n'ai pas eu le plaisir de communiquer en privé, à vous souhaiter une très bonne année 2011 pour vous et tous vos proches : montrez-leur que vous les aimer, prenez du plaisir à vivre et gardez une place pour penser à tous ceux qui en ont besoin. 
         A bientôt et portez-vous bien ! 

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