•       Avant la crise économique que nous traversons, le pourcentage de personnes dont le revenu était inférieur au seuil de pauvreté du Costa Rica était évalué à 15% ; aujourd'hui, il avoisine les 25%... (voir données * en fin d'article). Pour lutter contre cet appauvrissement, il n'est pas rare que les gens occupent deux emplois qui vont se succéder sur une douzaine d'heures dans la journée ; le recours aussi à de  "petits boulots traditionnels" est une facon d'améliorer l'ordinaire ; j'en ai repéré deux que voici :

        Durant la journée, aux abords des parcs nationaux ou dans les rues commerçantes des villes, on rencontre des hommes en gilet fluo qui aident à trouver une place de parking et surveillent la voiture pendant l'absence de son propriétaire ; en soirée, c'est aux abords des cafés, des lieux de concert qu'ils se trouvent. La rémunération est laissée à la libre appréciation de chacun quand il reprend son véhicule, mais elle est parfois imposée, à l'arrivée, quand le lieu est très demandé.

        Autre petit boulot traditionnel qui, à ma connaissance, n'existe pas en France : en sortie de caisses des grands magasins se trouvent souvent des jeunes qui vont vous aider à remplir et à porter vos sacs jusqu'à la voiture ; pour les remercier, vous leur glisserez une pièce. Pendant les vacances scolaires, se sont souvent des collégiens qui occupent la place. (En ce moment d'ailleurs, depuis Noël et ce jusqu'à fin Février, ce sont leurs "grandes vacances").

        Le prix des carburants : il est partout le même sur tout le territoire costaricain ! aujourd'hui (27 décembre 2011) le prix du diesel est à 599 colones (c'est-à-dire 0.91 euro), l'ordinaire à 642 (=0.9 euro) et le super 91 à 666 (=1 euro**. Mais actuellement beaucoup de raffineurs (qui sont presque tous étrangers), dont fait partie Total, font pression sur le gouvernement du pays pour qu'il dérèglemente le marché : ils ont même fait grève le 28 Novembre en refusant de servir les clients ; des patrons qui font grève, où va-t-on ?

         Dans les pays tropicaux, comme le Costa Rica, il n'est pas possible de "lire" l'âge des arbres coupés en comptant leurs cernes concentriques (anneau clair large correspondant à la période de croissance + fin anneau foncé de l'hiver) : ils n'en ont pas ! en effet, ici, les arbres n'arrêtent pas de croître (même en saison dite "sèche", il pleut encore un peu).

        Ici, même  les premier et dernier croissants de lune changent d'aspect ! le premier prend une forme de V arrondi  et porte le joli nom de "sonrisa del gato" (sourire du chat, par allusion à celui du chat dans "Alice" de Lewis Caroll) ; le dernier quant à lui ressemble à un accent circonflexe  triste.

       Comme vous pouvez le constater sur une carte, la Cordillère des Andes se poursuit jusqu'au Costa Rica : dans le sens de sa longueur, le pays est traversé par une zone de montagnes culminant à plus de 3800 m avec le mont Chirripo. De chaque côté de cette épine dorsale, le pays descend en paliers plus ou moins abrupts jusqu'aux deux océans. Placé sous les tropiques, il reçoit, surtout entre Mai et Novembre,  une quantité d'eau phénoménale. S'ajoute à cela une instabilité géologique certaine : pratiquement chaque semaine, la terre tremble un peu quelque part dans le pays ; glissements de terrain et tremblements de terre sont monnaie courante ; Dieu merci ! ils n'occupent pas la Une de l'actualité internationale car ils font peu de victimes, le pays ayant adopté des mesures antisismiques pour chaque nouvelle construction depuis belle lurette : édifices de faible hauteur, cadre métallique enserrant chaque mur, et surtout zone de sécurité à l'intérieur de chaque maison, où l'on peut s'abriter. Avec sagesse et pragmatisme, les Ticos ont l'habitude de dire que c'est quand la terre n'a pas tremblé dans le pays depuis plus d'une semaine qu'il faut avoir peur : parce que le prochain va être plus fort...  

    * Seuil de pauvreté, chômage : en France, 13,5% de la population vit avec moins de 910 euros par mois ; au Costa Rica, 24% vit avec moins de 60$ par mois (= 45 euros). Par contre, son taux de chômage n'est que de 5% seulement contre presque le double chez nous.  
    ** Parité euro/colon au 27-12-2011 : 1 euro = 657 colons.

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  • Tout en lisant l'article, vous pouvez écouter une chanson costaricaine ; celle-ci s'appelle "Le petit cheval de Nicoya".    

     

        Je dois dire que la possibilité d’observer des animaux sauvages  qu’on ne voit pas en Europe a été une de mes motivations les plus importantes pour venir au Costa Rica, d’autant plus qu’ici beaucoup d’efforts sont faits (et depuis longtemps) pour que leur habitat soit protégé : on n’a pas le droit de construire, d’abattre des arbres pour cultiver, de tracer des routes… dans les endroits sauvegardés.

       Pour vous donner toutes les chances de rencontrer des animaux, il y a quelques précautions à prendre :

                  - utiliser des vêtements aux couleurs discrètes, qui se fondent dans le décor : marron, beige, gris, noir, vert (oubliez le fluo …),

                  - ne pas pénétrer dans un parc derrière un groupe bruyant,

                   -utiliser de bonnes chaussures de marche bien crantées qui vous permettont d’avoir une bonne stabilité quel  que soit le terrain (boueux, en pente,…),

                   - avancer lentement en prenant le temps de regarder autour de vous (et au-dessus ! ) : à ce propos,  il me semble que nous, Européens, avons besoin de beaucoup plus de temps pour nous habituer aux différentes nuances de vert et voir ainsi qui se cache dans le feuillage,

                    - progresser  en écoutant les bruits de la forêt : quelque chose qui tombe d’un arbre ? ce sont peut-être les restes du repas d’un toucan…  un grognement d’homme de Cro-Magnon ? un singe mâle congo qui a déjà perçu votre approche et cherche à vous dissuader d’aller plus loin.

              Quand la rencontre se produit, la plupart du temps, ce n’est pas la peine de vous précipiter sur votre appareil photo ou votre caméra en faisant des gestes désordonnés : si vous gardez votre calme, l’animal ne va pas s’enfuir ; restez immobile, observez-le sans faire de bruit et vous aurez tout le temps de fixer pour la postérité et sur la pellicule le moment que vous vivez !

    Toutes les photos qui suivent sont de

    Mayela ZAMORA.

    ANIMAUX DU COSTA RICA

     

     

    ANIMAUX DU COSTA RICA 

    ANIMAUX DU COSTA RICA

     

     

    ANIMAUX DU COSTA RICA

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    ANIMAUX DU COSTA RICA

    ANIMAUX DU COSTA RICA

    ANIMAUX DU COSTA RICA

     

     


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  • Le Guanacaste : 

           Il porte le même nom que la région nord-ouest du Costa Rica ; de forme pyramidale, il est aussi l'arbre-symbole du pays.

     

     Le Llana del bosque : 

          (les flammes de la forêt) une fois par an, il se pare  de belles fleurs rouge-orange (d'où son nom).

     

    Le Guarumo :

     http://www.flickr.com/photos/macaw-frey/2817640313/

         Son tronc presque lisse n'est marqué que par de fins anneaux réguliers ; il porte peu de branches mais ses feuilles sont énormes et font le délice des paresseux.

     

    Le teca :  

           (Teck) bien connu en Europe pour ses qualités de résistance à l'humidité et de bonne finition pour la réalisation de meubles de jardin.

     

    Le siempreverde : 

            (Toujours vert) arbre de forme bien régulière, au feuillage vert brillant que l'on trouve très présent dans la région de Jaco, Quepos (côte Pacifique).

     

    La Ceiba :Ceiba

          La ceiba, arbre omniprésent dans la culture maya, représentait  le lien entre le ciel et la terre (d'après Philtor Estrada). (A ne pas confondre avec le Ceibo, arbre différent) "Son tronc droit et cylindrique me fait penser à une bouteille de Bordeaux", dixit Mayela... très utilisé dans la construction.

     

    Le Caobilla :

         Léger mais résistant, son bois de couleur rouge est facile à travailler et, pour cela, très utilisé par les artisans qui le transforment  en portes, meubles et fenêtres. 

     

    Le Corteza amarilla : 

             Très présent au Guanacaste, il donne dans les premiers mois de l'année des fleurs d'un jaune éblouissant.

     

          Les photos illustrant l'article ont été trouvées à l'aide de Google > Images, en tapant dans la zone "Recherche" : arbre guanacaste, par exemple.

     

       Si les arbres du Costa Rica vous intéressent, vous pouvez aller faire un tour sur le site :

              http://www.elmundoforestal.com

        Le site est en espagnol.


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  • Si vous voulez écouter de la musique costaricaine

    tout en lisant l'article,

    cliquez sur le lecteur ci-dessous :

     

           Rentré en France début Mars, j’ai eu le plaisir de voir la plupart d’ entre vous au repas des Retraités qu’organise chaque année l’ami Marco : vous sembliez tous avoir passé un bon hiver et le beau temps persistant donnait des ailes à certains… A cette occasion, Mayela a été enchantée de pouvoir parler espagnol avec Michèle et Fernand, perdue qu’elle était au milieu de tous ces Français !

          Pendant son séjour, on est allés faire un tour dans le Sud-Ouest (Mende, Toulouse, Font-Romeu, Carcassonne, Millau) puis quelques jours à Paris, enfin une semaine en Camargue (pour lui montrer que nous aussi on a des parcs nationaux…). Elle en a profité pour faire des progrès en français et se sent plus en confiance maintenant.

         Pour finir, une anecdote qui me permettra d’enrôler comme ange gardien notre Pierrot Chambriard, grand marcheur devant l’Eternel et trop tôt disparu : fin Août, nous étions venus lui faire un petit coucou ; il y avait là aussi Bernard Bordet et Christian Nallet ; chacun y allait de son histoire, de ses souvenirs ou de ses projets : on ne s’ennuyait pas, les yeux de Pierrot brillaient, tout allait bien… sauf que, sur sa chaise, Mayela avait perdu le fil de la conversation, aussitôt remplacé par une envie pressante. Elle devait donc se trémousser sur son siège, regarder à droite et à gauche pour tenter de repérer… la porte des toilettes. Le jeu n’échappa pas au Pierrot qui fut le seul des quatre mâles présents à percevoir cette envie bien féminine. Georgette en fut avertie et Mayela sauvée !

    De Moin à Tortuguero ( Pierre MARCET avec Vimeo).

     

     


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